vous êtes ici : accueil > Rémunérations/PPCR > Retraite

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

Annonces gouvernementales du 27/08 sur le contenu de la "réforme" des retraites

Si l’opération consiste à faire croire à une réforme juste et de faible ampleur, la vérité est que ce projet fait la part belle au capital au détriment des salariés du privé des agents publics, des retraités et de la jeunesse. Il poursuit la casse des acquis engagée avec les précédentes réformes (1993, 2003, 2008 et 2010), dont nous réclamons toujours l’abrogation, avec :

 l’allongement de la durée légale de cotisations pour ceux nés dès 1958, jusqu’à 43 ans pour ceux nés après 1973 ;
 le report d’avril à octobre de la revalorisation des pensions va pénaliser une fois de plus les retraités et constituerait de fait une désindexation masquée ;
 la hausse des cotisations salariales, problématique parce qu’elle ne s’accompagne pas d’une amélioration des droits et qu’elle intervient dans un contexte de stagnation, voire de régression salariale ;
 la hausse des cotisations patronales quant à elles compensées par une baisse équivalente des cotisations pour la branche famille de la Sécurité Sociale, qui seront à leur tour compensées par le budget de l’État ;
 les majorations de pensions de 10% des retraités ayant élevé 3 enfants ou plus devenant imposables pourront avoir un effet désastreux sur la situation fiscale de ménages modestes aujourd’hui non imposables ;
 une prise en compte de la pénibilité qui introduit un système à points et qui ne compensera pas l’augmentation de la durée de cotisation ;
 une possibilité de rachat des années d’études post bac à un coût dissuasif qui ne compense pas l’augmentation de la durée de cotisations.

Tout ceci, alors que :
• les dividendes versés aux actionnaires ont progressé sept fois plus vite que la masse salariale ces trente dernières années ;
• des dirigeants d’entreprises s’octroient des salaires annuels supérieurs à ce que plus d’un salarié sur deux ne gagnera pas sur toute une vie ;
• les entreprises sont subventionnées à hauteur de 200 milliards d’euros par les finances publiques (dont 20 milliards au titre du CICE) ;
• les 500 plus grosses fortunes ont augmenté de 25 % en un an (+ 66 milliards d’euros)...

Pour la CGT, une réforme qui corrige les effets des contre-réformes passées passe avant tout par l’amélioration du pouvoir d’achat des salariés et la création d’emplois. Il est urgent d’augmenter l’ensemble des salaires, du privé comme du public, ce qui impose d’en finir avec le gel du point d’indice.

Article publié le 4 septembre 2013.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.