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Heures trimestrielles d’information inter-directionnelles des agents affectés à Pantin le 2 Mai de 14h à 16h à la DGE
Refusons collectivement la casse de la Fonction publique et de nos droits et garanties. Refusons collectivement la destruction de la DGFiP, de ses missions, de ses emplois.
Le gouvernement et la majorité parlementaire s’inscrivent dans une remise en cause profonde de notre modèle de société. Salariés ou travailleurs dits autonomes, privés d’emploi, retraités, jeunes sont mis en opposition afin de justifier la casse méthodique des droits et acquis d’après-guerre. De plus alors que la productivité n’a jamais été aussi importante, l’ensemble des richesses produites par le travail ne profite qu’aux actionnaires.
En janvier 2018 était lancé contre la Fonction Publique le programme CAP 2022 : suppression de 50 000 emplois dans la Fonction publique de l’État, économies de 4 milliards d’euros de dépenses publiques et privatisations de pans entiers de missions. S’en est suivie l’annonce du recours accru aux non-titulaires, du renforcement de la rémunération au mérite, de la diminution du nombre d’instances de représentation du personnel et pour compléter, d’un plan de départs volontaires.
Bercy, DGFIP en tête, est considéré comme le principal réservoir de suppressions d’emplois et d’économies d’échelle ! Pour atteindre les 30 000 suppressions d‘emplois programmées, c’est 5 à 6 000 suppressions par an dans les années à venir !
De 2009 à 2018, 21 431 emplois ont étés supprimés à la DGFIP ! Les postes non pourvus sont estimés à plus de 3 000.
On peut évaluer à plus de 30 000 le manque d’agents dans les services pour fonctionner correctement.
En mars 2018, le directeur général de la DGFIP précisait qu’il ne se privera d’aucune idée de restructurations/abandons de missions !
Déjà les règles de gestion sont en cours de modification. L’affectation de tous au département facilitera les suppressions d’emplois et les fermetures de postes. La réduction drastique des compétences des CAP, la fin programmée du CHSCT enlèveront des moyens de défense des agents.
Mais cela ne suffira sans doute pas, car les suppressions d’emplois excéderont les départs en retraite. C’est pour cette raison que certains prônent l’application de la loi Mobilité. Rappelons qu’elle consiste à proposer 3 emplois au fonctionnaire qui perd son poste (dans quel périmètre géographique et fonctionnel ?) et qu’en cas de refus, c’est la mise à disposition, voire le licenciement !
Après avoir ponctionné le pouvoir d’achat des fonctionnaires (gel du point d’indice, hausse de la CSG, rétablissement du jour de carence), le gouvernement a annoncé pour 2019 une réforme des retraites, y compris pour les fonctionnaires. A cette fin, le Président de la République a nommé un haut-commissaire aux retraites pour faire passer l’ensemble des régimes de retraite existants à un système par points. Tout laisse à penser qu’un tel système se traduirait par une baisse de la pension pour la majorité des fonctionnaires, même dans l’hypothèse, non confirmée à ce stade, d’une intégration des primes dans la cotisation.
En 2019 c’est également la rémunération au mérite qui est prévue avec le RIFSSEP………..
Rappelons que le statut de la Fonction publique défend l’intérêt général il assure à chaque citoyen impartialité et égalité de traitement puisqu’il garantit l’indépendance du fonctionnaire à l’égard du pouvoir politique, tant au niveau du recrutement que pendant l’exercice de ses fonctions.
Disons-le tout net, les milliers de suppressions d’emplois programmées, couplées aux suppressions des dernières années ayant déjà laissé la DGFiP exsangue, le prélèvement à la source, les attaques contre le contrôle fiscal (Loi ESOC, pour une « société de confiance », visant à diminuer le nombre de contrôles sur place et les possibilités de redressements des vérificateurs, tout cela, si nous laissons faire, va profondément transformer l’Administration que nous connaissons, au détriment de l’intérêt général et pour le plus grand profit des fraudeurs et des profiteurs.
Article publié le 2 mai 2018.