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Horaires variables contre forfait : l’union plutôt que la « désunion »
La Direction a récemment rappelé aux agents les règles en matière de « badgeage »
Cette note a été ressentie par les agents comme une stigmatisation, d’autant que certains chefs reprochent à des agents d’arriver à 10 heures ou de partir à 16 heures, alors que c’est précisément ce que permet la pointeuse !
La pointeuse est l’outil même de division : entre ceux qui y sont assujettis ou pas, entre services de direction et brigades, entre ceux qui arrivent plus tard ou qui partent plus tôt, entre ceux qui seraient « libres de leurs horaires » (mais avec un objectif annuel jamais en baisse, même lors du passage aux 35 h…qui a d’ailleurs instauré la pointeuse à la DGFiP) et ceux qui bénéficient de récupération,....
Elle n’a toujours comptabilisée que le temps de présence, jamais le temps de travail !
Confrontés à des charges de travail toujours plus importantes du fait des suppressions d’emplois, les agents de la DGFiP rencontrent de plus en plus de difficultés à effectuer des horaires de travail décents avec pour conséquences les écrêtements horaires, « burnout », tensions sur les plannings, refus de congés et/ou d’autorisation d’absence.
Dans une DGFIP où l’immédiateté est devenue la norme et le cadencement du travail prime sur sa qualité, la question des horaires de travail ne doit pas masquer la principale problématique qui est celle de l’organisation du travail (et il faudrait pour cela que l’administration prenne en compte l’avis des agents !) et de la réduction du temps de travail.
A défaut on risque d’assister à l’émergence des dérives telles que l’auto-surveillance, le flicage entre collègues, les jalousies entre services. La division entre agents serait mortifère au moment où se multiplient les attaques contre les fonctionnaires et les missions du service public.
Article publié le 10 juin 2015.