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Réforme du marché du travail en Europe

Les effets de la crise financière sont une aubaine pour « taper dans le dur » au prétexte du rétablissement des finances publiques.
Dans la période antérieure, la flexibilité avait été obtenue par la multiplication et l’élargissement des formes d’emplois atypiques et un maintien global des protections
dont bénéficiaient les emplois stables.
Depuis des années, la forme CdI était minoritaire dans les créations d’emplois, le temps partiel imposé devenait la norme (Commerce), la création du statut d’auto-entrepreneur, les stages pour les jeunes salariés (sans oublier le projet de « Smic jeune » de Villepin), l’explosion et l’utilisation abusive de l’intérim.
Les premières victimes sont principalement les femmes, les jeunes et les travailleurs migrants.
Paradoxe apparent du discours libéral ; la majorité des branches concernées se situent dans des secteurs non soumis à la concurrence internationale et à la globalisation capitaliste. C’est ce que nous désignons pour les travailleurs sans papiers par « travailleurs délocalisables dans les branches non-délocalisables » et qui peut s’appliquer à des millions de travailleurs dans notre pays.
La rupture conventionnelle, décidée par le gouvernement Fillon, s’avère comme une étape importante pour faciliter les licenciements qui touchent aussi bien les salariés précaires qu’en CdI.
En Europe, la réforme Schröder du marché du travail – réforme Hartz – touchera pour l’essentiel les travailleurs de ces secteurs de services et conduit aujourd’hui à 20% de travailleurs pauvres.
Après la crise financière 2007-2009, une nouvelle phase s’ouvre en 2010 et présentée par l’oligarchie comme une « sortie de crise »marquée par la volonté de rétablir les finances publiques et la rentabilité des entreprises et du capital.
L’effort principal porte désormais pour les tenants du capital sur la mise en cause des droits associés aux contrats de travail stables, l’assouplissement des conditions de licenciement, la mise en cause de la hiérarchie des normes, l’introduction de formes flexibles de fixation des salaires et du temps de travail.
La Grèce va servir de laboratoire, suivie par les pays d’Europe du sud, sous la pression des marchés financiers et des organisations internationales (union européenne, FmI, Banque centrale – dénommé troïka).
La destruction des acquis sociaux issus de la victoire sur le nazisme, où de la chute des dictatures, s’accompagne aussi de la mise à mal des libertés démocratiques avec en finalité la construction d’un nouvel ordre social.

Article publié le 30 juin 2013.


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