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1600 suppressions d’emplois annoncées à la DGFiP… c’est autant que le chiffre de la fonction publique d’état.
En 2018, la DGFIP supportera l’ensemble des suppressions d’emplois de la Fonction Publique d’Etat soit 1600. Alors que les agents des Finances Publiques représentent 6% des effectifs de la Fonction Publique d’État.
Ainsi, en 10 ans, ce sont 25 % des effectifs des Finances Publiques qui auront été supprimés !!! C’est un plan social de 2 à 3000 suppressions d’emplois chaque année !
Ce chiffre doit être surtout rapporté aux prévisions sur 5 ans : 50 000 suppressions d’emplois dans la Fonction Publique d’État (et la DGFIP en sera le principal pourvoyeur).
Une des missions majeures du gouvernement Philippe, est la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires en cinq ans. Aussi, pour y parvenir, la feuille de route des ministres, et notamment du ministre de l’Action et des Comptes Publics, Gérald Darmanin, est de mener une réflexion sur les missions dévolues à la fonction publique en général et à la DGFIP en particulier.
L’objectif, clairement avoué, est de repenser l’organisation en profondeur de notre administration notamment dans sa façon de travailler.
La finalité ? Partout où le privé peut faire le même service l’Etat s’en déchargera. Concrètement, là où hier les fonctionnaires de police se chargeaient du respect du code de la route, des entreprises privées vont s’en occupées demain.
Là où les agents des finances publiques collectent les impôts et taxes, il est déjà prévu que le privé le fasse (Prélèvement à la source). Et demain ? Qu’est-ce qui pourrait empêcher le gouvernement de confier le contrôle des obligations déclaratives de nos concitoyens à des entreprises privées (sociétés d’avocats, entreprises d’expertises comptables, offices notariales...) ?
Il y a 10 ans nous nous serions amusés d’une telle idée. Aujourd’hui le sujet n’est plus tabou. Demain, il sera trop tard.
Article publié le 15 octobre 2017.