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Une journée avec jean Némarre

Jean Némarre est agent administratif au Centre des Finances publiques des Sans-Dents, impasse des Martyrs. Il a accepté de témoigner pour votre journal l’ASD sur sa journée type de numéro zéro.

5h00
Lever et la course contre la montre commence : il ne faut pas rater le train pour Paris, sinon je serai encore en débit ce soir sur ma pointeuse ! Donc départ en vélo sous le crachin pour la gare de trouduculdumonde (un train toutes les heures -quand tout va bien !) pour me rendre à la nouvelle Métropole et attraper un autre train pour Paris. Dans le train, j’en profite pour lire e-FiP, le journal de mon administration (le dernier raconte l’enfer quotidien d’une DDFiP bretonne). En allant au métro, hop, un peu coup d’œil au périph, cet axe qui ne dort jamais et qui m’hypnotise.

8h45
Ouf, ça y’est, arrivé au bureau sans trop de retard, pour une fois ! Un premier café avec mes collègues, et une petite cigarette. Première engueulade de la journée, la pause a été trop longue ! Ma chef et moi, on n’est vraiment pas connectés !

9h00
Ouverture de la réception du public. Environ 1500 personnes chaque jour, 2500 les lendemains de fermeture. Mon collègue vérifie que les toilettes sont fermées ; comme ça, ceux qui ne peuvent pas attendre partiront...

9h01
Première personne reçue : sa vieille mère n’a pas pu percevoir les 30€ d’aide du conseil régional car elle n’a pas reçu son avis de non-imposition. Je lui explique que c’est normal ; on traite en priorité les déclarations des personnes imposables ; les autres seront saisies d’ici janvier/février 2017. La personne m’explique les difficultés que sa mère rencontre sans ces petites aides, déjà qu’elle ne peut plus aller chez le dentiste ! Je lui rédige une attestation prouvant qu’elle a bien déclaré ses revenus et qu’elle sera non imposable, mais je sais bien que ça ne suffira pas, la région exige l’avis de non-imposition. C’est difficile pour moi, ces situations me pèsent, même si ma chef m’explique que je dois prendre du recul (elle a suivi un stage de management la semaine dernière, c’était bien).

11h00
Ma chef vient me rappeler que je dois renvoyer le maximum d’usagers vers Internet. Je la connais, cette consigne, mais comment faire avec des personnes qui peinent avec les démarches administratives ? Comment renvoyer vers Internet une personne à jour de ses déclarations, qui demande juste un document dont elle a besoin pour payer la cantine de ses enfants ?

12h30
Déjeuner léger à la cantine (pas géniale, mais je n’ai pas les moyens de mieux) et petite cigarette pour me donner le courage d’y retourner.

13h30
Réouverture des bureaux aux usagers ; encore plusieurs centaines de personnes ! Certaines sont très énervées ; elles sont venues hier sans savoir que les locaux étaient fermés (la fermeture est récente et les documents n’ont pas été mis à jour ; on a placardé une affiche sur la porte).

17h15
Ouf, la journée de travail est terminée. Vivement le train, je vais pouvoir essayer de penser à autre chose, par exemple à la directrice de Quimper et à la mer qu’elle voit matin et soir, mais pas le reste de la journée, la pauvre ! Un dernier coup d’œil sur le périph ; à demain !

21h
Je retrouve mon vélo, qui est toujours là, et mon chez moi !

Toute ressemblance avec un article du dernier e-fip de novembre 2016 n’est pas fortuit

Article publié le 2 décembre 2016.


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