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Cette cour qui nous dit ses « contes »…

La cour des comptes continue donc de jouer un rôle de « grand timonier technocratique » des politiques gouvernementales.

Peut être faudrait il lui rappeler que, hors mis son rôle de contrôleur financier et de certification des comptes, de juge des comptables publics et d’évaluation - à partir d’« a priori neutres » - des politiques publiques, la constitution lui donne simplement mission d’assister le parlement « dans le contrôle de l’action du gouvernement » et celui de contribuer « à l’information du citoyen » (Art. 47-2), pas celui de diriger…
Alors pourquoi donc ses rapports prennent ils de plus en plus cette forme de pseudo vérité qui s’imposerait.
Lorsque la technocratie prend les rênes, alors c’est la démocratie qui perd les siennes.
Il était donc une fois une cour de hauts fonctionnaires qui, se penchant sur le budget, déclarait doctement que pour réduire le déficit il fallait couper dans les dépenses. Oh, pas grand-chose … 28 milliards sur 2 ans …
Mais, les dépenses, c’est vaste …. Alors, poussant les « eurêka » de circonstance, de préciser : la poursuite du gel des salaires des fonctionnaires, la réduction de la masse salariale dans la fonction publique avec en prime des suppressions d’emplois, la révision des évolutions de carrières, voir la hausse éventuelle du temps de travail… Coté missions, il faudra « des décisions fortes » dans le cadre de la « MAP »… Et à cela s’ajouteraient quelques mesures concernant avant tout ces nantis du peuple : sous indexation des prestations familiales, des retraites, des aides au logement (APL), des indemnités chômage etc …
Et voilà donc comment on vous réduit comptablement un déficit !
Mais pas trop de vagues par exemple sur les 200 milliards versés aux entreprises en termes d’« aide à l’emploi » et dont on ne mesure ni contrôle l’efficacité.
Pas de grande déclaration non plus pour ce qui est du coté recettes, car un budget c’est aussi des recettes et toutes les analyses montrent que ce sont elles qui baissent.
Rien sur ce que coûtent en emplois, en cotisations sociales, en rentrée fiscales, les bas salaires. Rien sur les effets du sous emploi. Et la fraude et l’évasion fiscale qui font un trou de 50, 60 … 80 milliards ? Et une réforme de la fiscalité pour que chacun contribue vraiment en fonction de ses possibilités ? Etc.
Sans oublier que des choix faits ne résulte pas simplement un solde comptable, mais aussi une dynamique.
Et selon que la priorité est donnée à la réponse aux besoins sociaux ou qu’au contraire on les écarte pour cause de refus de s’attaquer aux appétits des financiers … et bien, au bout du bout, on ne parle plus du tout du même déficit. Enfin, c’est à vous de voir …

Article publié le 6 août 2013.


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