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Un projet de budget 2018 qui fait la part belle à la finance

Le projet de budget 2018 du 1er gouvernement MACRON va se traduire par des déplacements de la pression fiscale vers les salariés, les retraités, les fonctionnaires, les chômeurs et par des allègements pour la finance

Le projet de budget initial 2018 qui sera présenté à l’Assemblée Nationale par le gouvernement, va sans nul doute combler les désirs les plus fous du chef du MEDEF, M. GATTAZ. En revanche, les contribu-ables, ceux qui ont cotisé et contribué à la création de la richesse, dans ce pays, vont toucher du doigt la tromperie et le cynisme avec lesquels le gouvernement Macron va s’appliquer à organiser son méli-mélo de mesures.
Côté contribuables, la taxe d’habitation (TH) devrait progressivement aller vers sa disparition. Côté salariés, les cotisations vont, elles aussi, progressivement être supprimées. Ces baisses, progressives vont, en revanche, être immédia-tement et de manière anticipée, remplacées par une hausse de la CSG de 1,7 %. Un petit bonus de rentrée d’argent sur le dos de la grande masse des contribuables, salariés et retraités, ça c’est malin.
Du côté des riches, ils ne vont pas avoir à manifester, avec beaucoup d’ardeur pour leurs intérêts. La baisse de l’ISF, intervenue dès le budget rectificatif 2017, va se poursuivre en 2018 par la sortie du capital de son champ d’imposition. Le gouvernement va lui substituer une taxe unique au taux de 30 % (inférieure au seuil ISF) qui viendra s’appliquer sur les revenus des placements financiers. Beau cadeau en perspective. Les revenus du Plan d’épargne logement (PEL) et du livret A devraient être exclus de cette taxe.
Ainsi, la direction prise par ce projet de budget donne tout son éclairage à l’engagement présidentiel qui va délibérément au devant des intérêts de la finance, dont on sait à quel point le Président de la République a été proche au tout début de sa carrière.
Mais au-delà des affinités évidentes que cela suggère, ces mesures budgétaires démontrent surtout le mouvement amorcé du transfert des « charges sociales » vers l’impôt.
A noter au passage le peu de neutralité des mots, au travers de la dénomination charges « patronales », lesquelles sont, au fond, prélevées sur les salaires et qui devraient être versées aux salariés si ces charges n’existaient pas. Il s’agit en fait d’un « salaire différé » qui est reversé aux salariés sous la forme de prestations sociales.
Ce projet de budget 2018 va, sans aucun doute, accroitre les inégalités sociales.

Article publié le 1er octobre 2017.


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