vous êtes ici : accueil > DGFIP > Ça se passe à la DGFiP

Finances Publiques et Maisons de services au Public : quand la DGFiP est à la Poste... Une nouvelle façon d’exercer le service public

Non content d’avoir dégradé les conditions d’accueil du public dans les centres des Finances Publiques, d’avoir installé des bornes CAF dans les dits accueils en 2016, d’avoir créé des centres de contacts, de généraliser l’accueil personnalisé sur rendez-vous... c’est dans de nouveaux locaux que le directeur général organise l’accueil des usagers des Finances Publiques : les Maisons de Services au Public (MSAP).
Cette nouvelle forme d’accueil s’organisait jusque là dans des MSAP initiées par des
collectivités locales, en application de l’instruction du 7 octobre 2015. Plus fort, plus haut, plus loin : le Directeur Général promeut désormais l’accueil (tarifé) dans les MSAP postales.
En clair pour pallier à la destruction massive du réseau et du maillage territorial et
dans la droite ligne de l’instruction du 7 octobre 2015, le réseau des agences postales
« devient une solution » pour la DGFiP. Mais tout cela bien sûr a un coût.
Pour mémoire la Poste c’était en 2015, 7200 suppressions d’emplois, un chiffre d’affaires en hausse de 4% (à 23,045 milliards d’euros) et un résultat d’exploitation qui a augmenté de 21,6% (à 875 millions). La Poste a bénéficié en 2015 de 318 millions d’euros au titre du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) − un dispositif destiné à aider les entreprises à restaurer leur compétitivité − après 323 millions en 2014.
Pourtant la Cour des comptes, dans un rapport publié en décembre 2016, préconise d’accélérer les transformations de La Poste, notamment via la suppression massive de bureaux au profit de points Poste chez des commerçants ou des agences postales communales (APC).
La note DGFiP du 13 février 2017 ne peut constituer une réponse aux besoins des usagers de la Direction Générale des Finances Publiques. Il s’agit d’une externalisation géographique des missions d’accueil du public qui de surcroît bénéficie financièrement à une société anonyme au bilan social déplorable.

Article publié le 27 mars 2017.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.