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Déclaration liminaire du CTL sur les Conditions de Vie au Travail

Le résultat des élections législatives est marqué par le plus fort taux d’abstention jamais connu sous la Vème République. C’est plus d’un électeur sur deux qui n’a pas voté !
Le mouvement du Président Macron est certes majoritaire à assemblée, mais, le record d’abstention lui déni tout blanc-seing de son programme de casse du code du travail et de la protection sociale, de l’augmentation de la CSG qui va pénaliser les retraités les plus modestes et les salariés les plus précaires.
L’inversion de la hiérarchie des normes, comme le prévoit le gouvernement Macron avec sa loi travail XXL, c’est le retour à l’individualisation complète du contrat de travail, que l’employeur soit public ou privé ! C’est une revendication patronale afin de faire baisser le « coût du travail » et faciliter les licenciements.
La CGT condamne la méthode de consultation des organisations syndicales menée au pas de charge. Le gouvernement veut aller vite sans de véritables négociations. Il joue clairement la stratégie du choc.
L’annonce de prise de décisions par ordonnances, contournant dès le début de la mandature le débat parlementaire, est un déni de démocratie.
La CGT porte des propositions de nouveaux droits et garanties sociales : augmentation des salaires, des pensions, et des minima sociaux, un temps de travail à 32 heures pour toutes et tous.
La CGT Finances Publiques s’oppose aux choix dogmatiques du nouveau président , comme la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires, le gel du point d’indice en 2018 et le rétablissement de la journée de carence...
Depuis les 10 dernières années, les orientations et politiques d’austérité ont conduit à une dégradation constante des conditions de vie au travail des agents de notre administration. Les discours volontaristes en matière de prévention des risques professionnels n’ont jamais été suivis par une remise en cause des politiques de suppressions d’emplois, des dérives managériales, de la culture d’objectifs et de résultats. Pour la CGT Finances Publiques, c’est uniquement grâce à la conscience professionnelle et à la volonté des collègues de rendre le meilleur service public possible, que la DGIP continue de fonctionner.
En ce qui concerne le thème de ce CTL, la souffrance au travail se définit par la combinaison des facteurs tels que la pénibilité, l’augmentation de la charge de travail, une forte tension psychique et l’absence de lisibilité quant au devenir des missions qui génèrent un stress quasi permanent pouvant déclencher diverses pathologies physiques et psychologiques telles que les syndromes d’épuisement professionnel dits « burn-out », dépressions, troubles cardiaques, Troubles Musculo Squelettiques (TMS) et cancers.
La lecture des documents de présentation du bilan de la campagne DUERP/PAP 2016-2017 ne fait que confirmer le mal être qui règne.
Les risques les plus fréquemment listés dans le DUERP sont ceux largement en rapport avec les exigences imposées par le travail (quantité de travail, stress, pression hiérarchique, exposition à des agressions verbales et/ou physiques) et avec la nature même du travail qui se transforme.
En ce qui concerne le baromètre social il est révélateur que la participation s’étiole Pour autant les résultats donnent une indication assez inquiétante sur l’état d’esprit des agents de la DNEF.
– 71 % des agents sont pessimistes sur l’évolution de la DGFIP soit 6 points supplémentaires ;
– 93% ont le sentiment de travailler dans l’urgence ;
– les agents souffrent de plus en plus de stress, ce risque est évalué à 74 % sur une échelle de 5 et 10, dont 32 % sur une échelle de 7 à 10.
Les collègues estiment aussi que les chantiers prioritaires doivent être la rémunération (52%) et les méthodes de travail (41%). Pour la rémunération : ce n’est pas avec PPCR, ni avec le RIFSEEP et encore moins à travers la remise en cause des possibilités de promotion interne que les collègues vont voir s’améliorer leur pouvoir d’achat.
La CGT déplore que certains commentaires dans la fiche d’information sur le TBVS induisent une opposition entre les collègues soumis à la badgeuse et les collègues itinérants, voire stigmatisent certains collègues. Nous vous avions déjà fait cette remarque l’année dernière, vous allez encore plus loin dans la mise en cause, les accusations et les sous-entendus !
Nous regrettons que l’analyse des écrêtements soit uniquement centrée sur l’’organisation interne du service et la pratique des agents, ce qui nous semble être des présupposés. Ainsi la question des effectifs par rapport à la charge de travail est écartée. Confrontés à des charges de travail toujours plus importantes du fait des suppressions d’emplois, les agents rencontrent de plus en plus de difficultés à effectuer des horaires de travail décents avec pour conséquences les écrêtements horaires, tensions sur les plannings, refus de congés et/ou d’autorisation d’absence. La question des horaires de travail ne doit pas masquer la principale problématique qui est celle de l’organisation du travail et de la réduction du temps de travail.

Article publié le 29 juin 2017.


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